Aimer est plus fort que d’être aimé (Daniel Balavoine)

Toi qui sais ce qu’est un rempart,

Tu avances sous les regards courroucés,

Tu écris, mais sur le buvard

Tous les mots se sont inversés

 

Si tu parles, il te faut savoir

Que ceux qui lancent des regards courroucés

Ne voudront voir dans leur miroir

Que ce qui peut les arranger

 

Toi qui a brisé la glace

Sait que rien ne remplace la vérité

Et qu’il n’y a que deux races

Ou les faux ou les vrais

 

L’amour te porte dans tes efforts

L’amour de tout délie les secrets

Oh et face à tout ce qui te dévore

Aimer est plus fort que d’être aimé

 

Toi qui sais ce qu’est le blasphème

On ne récolte pas toujours ce qu’on sème

Tu connais l’ambition suprême

De ceux qui te vouent de la haine

 

Ils voudraient sous la menace

Te fondre dans la masse

Pour t ‘étouffer

Mais pour couler le brise-glace

Il faudrait un rocher

 

L’amour te porte dans tes efforts

L’amour de tout délie les secrets

Oh et face à tout ce qui te dévore

Aimer est plus fort que d’être aimé

 

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La vie ne m’apprend rien (Daniel Balavoine)

 

Qui ose dire qu’il peut m’apprendre les sentiments,

Ou me montrer ce qu’il faut faire pour être grand ?

Qui peut changer ce que je porte dans mon sang ?

Qui a le droit de m’interdire d’être vivant ?

De quel côté se trouvent les bons et les méchants ?

Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant.

 

La vie ne m’apprend rien,

Je voulais juste un peu parler, choisir un train,

La vie ne m’apprend rien,

J’aimerais tellement m’accrocher, prendre un chemin, prendre un chemin.

 

Mais, je ne peux pas, je ne sais pas,

Et je reste planté là

Les lois ne font plus les hommes,

Mais quelques hommes font la loi,

Et, je ne peux pas, je ne sais pas,

Et je reste planté là

 

A ceux qui croient que mon argent endort ma tête,

Je dis qu’il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête,

Ils croient peut-être que la liberté s’achète.

Que reste-t-il des idéaux sous la mitraille,

Quand leurs prêcheurs sont à l’abri de la bataille,

La vie des morts n’est plus sauvée par des médailles.

 

La vie ne m’apprend rien,

Je voulais juste un peu parler, choisir un train,

La vie ne m’apprend rien,

J’aimerais tellement m’accrocher, prendre un chemin, prendre un chemin.

 

Mais, je ne peux pas, je ne sais pas,

Et je reste planté là

Les lois ne font plus les hommes,

Mais quelques hommes font la loi,

Et, je ne peux pas, je ne sais pas,

Et je reste planté là

 

Je ne peux pas, je ne sais pas,

Et je reste planté là

Les lois ne font plus les hommes,

Mais quelques hommes font la loi,

Et, je ne peux pas, je ne sais pas,

Et je reste planté là

 

La vie ne m’apprend rien

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Partir avant les miens (Daniel Balavoine)

 

Petite foule dense

Autour d’un corps s’endormant

Douceur immense

Pour le départ d’un parent

Calmement

Peints aux couleurs de l’artifice

Des bleus lys et roses et blancs

Et lentement

Visages tendres sur l’herbe glissent

Se sourient en chuchotant

Et sans le moindre tourment

Ils fêtent mon enterrement

 

Cendres folles et s’envolent

Sous les yeux pâles et contents

Et s’unissent, solutionnent

Pour vivre un dernier instant

Et à jamais restent en suspens

 

Et j’ai souvent souhaité de partir avant les miens

Pour ne pas hériter de la flamme qui s’éteint

Et m’en aller

En gardant le sentiment

Qu’ils vivront éternellement

Et simplement

Qu’ils fassent que la nuit soit claire

Comme aux feux de la Saint-Jean

Et que leurs yeux soient grands ouverts

Pour fêter mon enterrement

 

Père et mère, sœurs et frères

Je vous aime puissamment

N’adressez aucune prière

Où que j’aille, je vous attends

La poussière vit hors du temps

Il faut rester dans la lumière

Dansez, buvez en me berçant

Que je vous aime en m’endormant

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Tous les cris, les S.O.S. (Daniel Balavoine)

Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides, et puis, espère
Qu’on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec de l’air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l’encre vide un désert
Et je cours, je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m ‘entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie
 

Tous les cris, les S.O.S.

Partent dans les airs,

Dans l’eau laissent une trace

Dont les écumes font la beauté

Pris dans leur vaisseau de verre

Les messages luttent

Mais les vagues les ramènent

En pierres d’étoiles sur les rochers

 

Et j’ai ramassé tous les morceaux

Tout était clair comme de l’eau

Contre le passé y’a rien à faire

Et je cours, je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m ‘entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie
 

Tous les cris, les S.O.S.

Partent dans les airs,

Dans l’eau laissent une trace

Dont les écumes font la beauté

Pris dans leur vaisseau de verre

Les messages luttent

Mais les vagues les ramènent

En pierres d’étoiles sur les rochers

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Sauver l’amour (Daniel Balavoine)

Partir effacer sur le Gange

La douleur

Pouvoir parler à un ange

En douceur

Lui montrer la blessure étrange

La douleur

D’un homme qui voudrait trouver

En douceur

Au fond de lui un reste de lueur

L’espoir de voir enfin un jour

Un monde meilleur

 

Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour

Et comment retrouver le goût de la vie

Qui pourra remplacer le besoin par l’envie

Où est le sauveur ?

 

Et chaque nuit le peuple danse

En douceur

Croit qu’il peut exorciser

La douleur

Puis lentement quitte les transes

En douceur

Alors revient dans sa conscience

Sa douleur

Au fond de lui sent cette peur immense

De voir mourir ce sentiment d’amour intense

 

Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour

Et comment retrouver le goût de la vie

Qui pourra remplacer le besoin par l’envie

Où est le sauveur ?

 

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Vivre ou survivre (Daniel Balavoine)

Loin ce matin cœur chagrin

Et dépasse le fil uni du passé vers tes yeux

Court, bien trop court, notre amour

Les appels au secours

Un sourd n’entend pas ce qu’il veut

 

Mais vivre ou survivre

Sans discours, sans velours

Sans les phrases inutiles d’un vieux roman-photo

 

Pleurs dans les mains

Noir et blanc

Seules couleurs d’un futur

Qui est déjà le passé pour nous deux

Et pourtant, il faut vivre ou survivre

Sans poèmes, sans blesser tous ceux qu’on aime

Etre heureux, malheureux,

Vivre seul ou même à deux

 

Mais vivre en silence

En pensant aux souffrances de la terre

Et se dire qu’on est pas les plus malheureux

Mais quand dans l’amour tout s’effondre

Toute la misère du monde

N’est rien à côté d’un adieu

 

Et pourtant, je veux vivre ou survivre

Sans poèmes, sans blesser tous ceux que j’aime

Etre heureux, malheureux,

Vivre seul ou même à deux

 

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Maj 18/07/2003