BALLADE EN NOVEMBRE ( Anne VANDERLOVE )

Qu'on me laisse à mes souvenirs,

Qu'on me laisse à mes amours mortes,

Il est temps de fermer la porte,

Il se fait temps d'aller dormir,

Je n'étais pas toujours bien mise,

J'avais les cheveux dans les yeux,

Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise,

Je crois bien qu'il m'aimait un peu...

 

Il pleut

Sur le jardin, sur le rivage,

Et si j'ai de l'eau dans les yeux,

C'est qu'il me pleut sur le visage....

 

Le vent du nord qui s'amoncelle

S'amuse seul dans mes cheveux,

Je n'étais pas toujours bien belle,

Mais je crois qu'il m'aimait un peu;

Ma robe a toujours ses reprises,

Et j'ai toujours les cheveux fous,

Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise,

Je crois que je l'aimais beaucoup....

 

Il pleut

Sur le jardin, sur le rivage,

Et si j'ai de l'eau dans les yeux,

C'est qu'il me pleut sur le visage....

 

Si j'ai fondu tant de chandelles

Depuis le temps qu'on ne s'est vu,

Et si je lui reste fidèle,

A quoi me sert tant de vertu ?

Qu'on me laisse à mes amours mortes,

Qu'on me laisse à mes souvenirs,

Mais avant de fermer la porte,

Qu'on me laisse le temps d'en rire...

Le temps d'essayer d'en sourire....

 

Il pleut

Sur le jardin, sur le rivage,

Et si j'ai de l'eau dans les yeux,

C'est qu'il me pleut sur le visage....

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DITES -MOI ( Anne VANDERLOVE )

Dites-moi, vous l'aviez, pourtant, le coeur à rire,

Dites-moi, vous l'aviez, pourtant, le coeur aux dents,

Et puis du coeur aux yeux, tant de choses à dire,

Quand vous aviez couleur du Grand Meaulnes et du vent,

Mais de sables en dunes, et d'automnes en pluies

Grand Meaulnes s'est enfui,

Et votre adolescence frêle l'a suivi

 

la la la ...

 

Dites-moi, vous l'aviez, pourtant, le coeur à vivre,

Dites-moi, vous l'aviez, pourtant, le coeur aux dents,

Quand on vous a montré les grands mots dans les livres,

Qui renversaient les murs, vieillissent les enfants,

Mais les enfants sont morts, et les fusils rouillés,

Les chemins délaissés,

Et déjà sur la pierre,

L'herbe s'est fermée

 

la la la...

 

Dites-moi, vous l'aviez, pourtant, le coeur à rire,

Dites-moi, vous l'aviez, pourtant, le coeur aux dents,

Et puis du coeur aux yeux, tant de choses à dire,

Que vous auriez bien pu faire un peu mieux vraiment

Dites-moi, qu'avez-vous fait de tant de saisons

Vos jardins sans façon

Vous déchirent le coeur

A grands coups de chardon

 

La la la...

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EN PASSANT PAR QUEVERT (A Laurence) ( Anne VANDERLOVE )

Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses,

L'espace d'un matin, au coeur du grand jardin,

Le temps était trop court dans le mien,

Je garderai sa place au bord de mon chemin,

Le temps était trop court dans le mien,

Je garderai sa place au bord de mon chemin

 

Je ne l'ai pas connue, mais je ne l'ai manquée

Que d'un tout petit rien, d'un instant, d'un matin,

Et elle s'en est allée, nous laissant en chemin,

Comme on erre sur un quai quand on manque le train,

Et elle s'en est allée, nous laissant en chemin,

Comme on erre sur un quai quand on manque le train

 

Son prénom, comme en rêve, reviendra dans ma tête,

Comme un écho sans fin, pareil à ton chagrin,

Et je t'écouterai me demander pourquoi,

Pourquoi a-t-il fallu qu'elle passe par là,

Moi je ne dirai rien, mais il me manquera

Ce voyage avec elle que je ne ferai pas

 

Pourquoi a-t-il fallu qu'elle passe par là,

Moi je ne dirai rien, mais il me manquera

Ce voyage avec elle que je ne ferai pas,

Pourquoi a-t-il fallu qu'elle passe par là

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JE PENSE A TOI ( Anne VANDERLOVE )

Je sais que tu ne viendras pas

Au p'tit café d'en bas,

Je sais qu' pour toi, c'est bien trop loin,

Beaucoup trop loin,

Je voulais juste te dire

Que même s'il pleut dans ma guitare,

Et même s'il est beaucoup trop tard,

Je pense à toi

 

Crève-coeur au café d'en bas,

Qu'est-ce que j'y peux, j'ai froid,

Je n'sais plus si j'attends vraiment,

Pourquoi j'attends

Je voulais juste te dire

Que j' me balade dans ta guitare,

Et même s'il est beaucoup trop tard,

Je pense à toi

 

Sur des bouts de nappe en papier,

Quelques mots griffonnés,

Des bouts d' chansons, des bouts d' refrains,

De tout, de rien,

Je voulais juste te dire,

C'est toi que j' mets dans ma guitare,

Et même s'il est beaucoup trop tard,

Je pense à toi.

 

Le temps, ça n' se rattrape pas,

C'est la vie, c'est comme ça,

La nuit tombe à petits sanglots

Sur mon bateau,

Je voulais juste te dire

Que même s'il pleut dans ma mémoire,

Et même s'il est beaucoup trop tard,

Je pense à toi

 

Crève-coeur au café d'en bas,

Personne ne viendra,

Qu'est-ce que j'y peux s'il est trop tard,

J'ai un peu froid,

Je voulais juste te dire

Que j'laisse mes doigts sur ta guitare,

Sur ton piano, sur tes hasards,

Je pense à toi...

 

Je laisse mes doigts sur ta guitare,

Sur ton piano, sur tes hasards,

Je pense à toi...

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TANT DE JOURS ET TANT DE NUITS ( Anne VANDERLOVE )

S'il y a un moment pour rire, ou pleurer,

Un moment pour se souvenir, ou rêver,

Chaque instant passé loin de nous, de toi,

Chaque instant pèse au moins cent ans, chaque fois

 

Tant de jours sans amour,

Tant de jours, et de nuits, aussi

 

S'il y a un moment pour vivre, ou mourir,

Un moment juste pour survivre, ou choisir,

Chaque instant dans le loin de toi, l'absence,

Chaque instant pèse au moins cent ans, et l'errance

 

Tant de jours sans amour,

Tant de jours, et de nuits, aussi

 

S'il y a des moments qui tournent à la peine,

Des moments, juste au jour le jour, qui s'égrènent,

Chaque instant où tu n'es pas là, je traîne

Dans des rues désertes et perdues, inconnues

 

Tant de jours sans amour,

Tant de jours, et de nuits, aussi

 

Même si tant de grands amours tombent à l'eau,

Tant de larmes coulent, coulent comme des bateaux,

Chaque instant passé loin de toi s'étire,

Chaque instant pèse au moins cent ans, même pire

 

Tant de jours sans amour,

Tant de jours, et de nuits, aussi

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TOUS CEUX QUI N'ONT PAS REUSSI ( Anne VANDERLOVE )

Tous ceux qui n'ont pas réussi leur vie, saison après saison,

Ils se survivent et dérivent entre deux rives, entre deux bords,

Entre deux eaux, entre deux ports

Où jamais ils n'accosteront...

 

Leurs rêves les suivent de loin, ou les précèdent quelquefois,

Commel les enfants des forains et comme eux, d'errance en errance,

Et de rencontres en espérances,

Au bout de la route, ils se noient...

 

Tous ceux qui n'ont pas rencontré le moindre tout petit amour,

Histoire de se réchauffer un coeur plus gelé que l'hiver,

Brûlent leurs vaisseaux sur la mer,

Et prennent la nuit pour le jour...

 

Tous ces voyageurs solitaires, sans racines d'aucune sorte,

N'ont d'autres lueurs familières que celle qui brûle aux fenêtres

De quelque étranger qui, peut-être,

Pour un soir entr'ouvre sa porte...

 

Tous ceux qui traînent à l'envers une enfance à jamais perdue

Donnent parfois le change, et l'air heureux, disent à tous les vents

Que le bonheur, c'est leur argent,

Eux-mêmes ne le savent plus...

 

Ceux qui n'ont pas aimé leur vie, mais pleurent pour une chanson,

Ils se survivent et dérivent entre deux rives, entre deux bords,

Entre deux eaux, entre deux ports

Où jamais ils n'accosteront

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Maj 31/03/2004