Au jardin, un dimanche ( Jeanne-Marie SENS )

Je me souviens,

Quand j'étais si petite,

Au jardin, un dimanche,

Quand je courais après les oiseaux fous

 

Je me souviens des herbes qui palpitent

Et des odeurs qui se mélangent,

A l'ombre du grand soleil roux

 

Je me souviens encore

Du vent tiède qui agite

Ce jour qui m'offense,

Et de mon coeur qui bat à petits coups

 

Je me souviens

D'un bouquet de tulipes,

D'un homme sur ma mère qui se penche,

Et de mon mal d'enfant jaloux

 

Je me souviens

Quand j'étais si petite,

Au jardin, un dimanche,

Quand je courais après les oiseaux fous

 

Je me souviens

Des herbes qui palpitent

Et des odeurs qui se mélangent,

A l'ombre du grand soleil roux

 

Je me souviens encore

Du vent tiède qui agite

Ce jour qui m'offense,

Et de mon coeur qui bat à petits coups

 

Je me souviens

D'un bouquet de tulipes,

D'un homme sur ma mère qui se penche,

Et de mon mal d'enfant jaloux

 

Je me souviens

D'un bouquet de tulipes,

D'un homme sur ma mère qui se penche,

Et de mon mal d'enfant jaloux

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Gale ( Jeanne-Marie SENS )

Gale avait le coeur trop grand,

Bien trop grand,

Pourquoi, dis ?

Pour aimer

 

Gale avait les yeux trop grands,

Bien trop grands,

Pourquoi, dis ?

Pour pleurer

 

Gale tous les jours se piquait,

 

Pourquoi, dis ?

S'en foutait,

S'en foutait

 

Gale, tous les soirs, dansait

Gale, tous les soirs, dansait,

Pourquoi, dis ?

Oublier

 

Gale dormait dans le métro,

Dans le métro,

Pourquoi dis ?

Pour dormir

 

Gale gardait toujours

Son autre poing,

Pourquoi, dis ?

Pour demain

 

Gale embêtait tout le monde,

Gale embêtait tout le monde,

Pourquoi, dis ?

Pour comprendre,

Pour comprendre

 

Gale est morte ce matin,

Morte ce matin,

Pourquoi, dis ?

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Jalousie ( Jeanne-Marie SENS )

Parfum subtil de femme,

Petit mot oublié,

Des cheveux blonds sur l'oreiller,

Alors,

Alors,

C'est un bleu à l'âme,

Jalousie

 

Envier soudain de parler,

Mais ne rien dire du tout,

Envie de pleurer, se faire sourire,

Alors,

Dehors,

Des jours presque tranquilles,

Jalousie

 

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie,

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie

 

Quelques gestes furtifs,

Des regards fragiles,

Des mots plus tout à fait pareils,

Alors,

Alors,

Vertu du mensonge,

Jalousie

 

Envie d'aimer très fort,

Envie de maudire,

Envie de rester, de partir,

Alors,

Alors,

Envie de faire mal, comme ça fait mal

 

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie,

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie

 

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie,

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie

 

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie,

Jalousie, jalousie, jalousie, jalousie

 

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Jeu de mots ( Jeanne-Marie SENS )

Rivages

Visages

Voyages

Dommage

 

Mystère

Amer

En guerre

Se taire

 

Problème

Dilemne

Revienne

Je t'aime

Le temps

Pourtant

Tu mens

J'attends

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Tant et tant de temps ( Jeanne-Marie SENS )

J'ai mis tant et tant de temps, mon enfant,

J'ai mis tant et tant de temps pour grandir,

On met tant et tant de temps, mon enfant,

Tant et tant de temps pour devenir grand

 

J'ai mis tant et tant de jours, mon enfant,

J'ai mis tant et tant de jours pour bâtir,

On met tant et tant de jours, mon enfant,

On met tant de jours pour faire sa maison

 

Le temps qu'il faut pour se connaître,

Le temps qu'il faut pour accepter,

Le temps qu'il faut pour naître et pour mourir aussi

Ne sont que le temps d'une vie

 

J'ai mis tant et tant de nuits, mon enfant,

J'ai mis tant et tant de nuits pour comprendre,

On met tant et tant de nuits, mon enfant,

Tant de nuits pour vivre ses lendemains

 

Le temps qu'il faut pour se connaître,

Le temps qu'il faut pour accepter,

Le temps qu'il faut pour naître et pour mourir aussi

Ne sont que le temps d'une vie

 

J'ai mis tant et tant d'années, mon enfant,

J'ai mis tant et tant d'années pour aimer,

On met tant et tant d'années, mon enfant,

Tant et tant d'années pour aimer le temps

 

J'ai mis tant et tant d'années, mon enfant,

J'ai mis tant et tant d'années pour aimer,

On met tant et tant d'années, mon enfant,

Tant et tant d'années pour aimer le temps

 

J'ai mis tant et tant d'années, mon enfant,

J'ai mis tant et tant d'années pour aimer,

On met tant et tant d'années, mon enfant,

Tant et tant d'années pour aimer le temps

 

J'ai mis tant et tant d'années, mon enfant,

J'ai mis tant et tant d'années pour aimer,

On met tant et tant d'années, mon enfant,

Tant et tant d'années pour aimer le temps

 

J'ai mis tant et tant d'années, mon enfant,

J'ai mis tant et tant d'années pour aimer,

On met tant et tant d'années, mon enfant,

Tant et tant d'années pour aimer le temps

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Un dimanche ( Jeanne-Marie SENS )

Elle est assise et se balance doucement,

A sa fenêtre, on aperçoit ses bandeaux blancs

Ses yeux sont bleus d'un bleu délavé par le temps,

Elle se souvient qu'il y a bien longtemps

 

Un dimanche,

Elle était une enfant,

Et ils mourraient, riaient avec lui dans les champs

Un dimanche,

Quand ils avaient cinq ans,

Ils s'étaient jurés de s'aimer comme les grands

 

Elle ne voit plus très bien mais regarde souvent,

Regarde quelques photos jaunies en rêvant,

Elle caresse un visage de ses doigts troublants,

Elle se souvient qu'il y a bien longtemps

 

Un dimanche,

Ils étaient des enfants,

Il lui avait cueilli des fleurs,

Des fleurs des champs,

Un dimanche,

Quand ils avaient dix ans,

Ils s'étaient embrassés,

Ca faisait rire les gens

 

Elle est si vieille,

On croit qu'elle a plus de cent ans,

Elle parle seule, c'est une folle, disent les gens,

Mais elle sourit et elle n'attend que le moment

De s'en aller, car il y a bien longtemps

 

Un dimanche,

Quand ils ont eu vingt ans ,

On leur a fait un beau mariage dans les champs,

Un dimanche,

Un matin tristement,

On était venu l'emmener au régiment,

Un dimanche,

Seule avec leur enfant,

On lui a dit qu'il était mort très bravement,

Un dimanche, ...

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Maj 28/09/2003