On r'connaît le bonheur, paraît-il,
Au bruit qu'il fait quand il s'en va,
C'était pas l'dernier des imbéciles,
C'lui qui a dit ça !
Le mien s'en est allé hier,
Après vingt berges, de sous mon toit,
Ca a fait un boucan d'enfer,
Je supporte pas,
Faudrait croire un peu les proverbes,
Disent pas toujours n'importe quoi,
Adieu l'amour, bonjour la merde
Qui tombe sur moi
C'était pas un p'tit bonheur pépère,
D'épicerie, de bar-tabac,
C'était un bonheur grand comme la terre,
Même plus grand qu'ça,
Grand comme tous les volcans d'Auvergne,
Comme un palais d'Maharadjah,
Comme le trésor dans la caverne
D'Ali Baba,
P't-être qu'il était dev'nu fragile,
P't-être qu'il était trop grand pour moi,
Peu importe, toujours est-il
Qu'j'le voyais pas
Mon amour a claqué la porte,
Mais j'étais pas du bon côté,
Me v'là pareil à une feuille morte
Sur le pavé,
J'ai beau chercher auprès des potes
Le réconfort de l'amitié,
Bientôt z'en auront plein les bottes
De m'voir pleurer,
Parc' que, dans ces cas-là, mon pote,
Tu te fous de la dignité,
Quand tu sais que tes amours sont mortes
A tout jamais
On r'connaît le bonheur, paraît-il,
Au bruit qu'il fait quand il s'en va,
C'était pas l'dernier des imbéciles,
C'lui qui a dit ça !
Mon bonheur, j'viens de l'voir partir,
Après vingt berges, de sous mon toit,
J'ai plus qu'une envie, c'est mourir,
Mais ça s'fait pas,
Mon coeur ressemble à Tchernobyl
Et ma vie à Hiroshima,
Pourtant, y'a bien pire que mourir,
Y'a vivre sans toi,
Pourtant, y'a bien pire que mourir,
Y'a vivre sans toi
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La liberté, c'est l'enfer,
Quand elle tombe sur un coeur
Prisonnier,
Enchaîné comme aux galères,
Au coeur de son âme soeur,
De sa moitié,
Les chaînes se sont brisées,
Et mon coeur n'appartient plus
A personne,
A quarante ans bien sonnés,
J'ai peur qu'il ne soit perdu à jamais
Coeur à prendre, pas à vendre,
A donner,
Un peu naze, un peu d'occase,
Un peu cassé,
Coeur en miettes, en détresse,
En compote,
En morceaux, en lambeaux,
Au fond des bottes
Il a aimé bien longtemps
La plus belle de tous les temps,
Il a chanté,
L'a battu pendant vingt ans,
Pour un amour à présent
Envolé,
Il a eu plus que d'aucuns
Du bonheur au quotidien,
Chaque seconde,
Il a pleuré en silence
Pour l'éternelle souffrance de ce monde
Coeur à prendre, pas à vendre,
A donner,
Un peu naze, un peu d'occase,
Un peu cassé,
Coeur en miettes, en détresse,
En compote,
En morceaux, en lambeaux,
Au fond des bottes
Qui voudra bien ramasser
Ce p'tit coeur abandonné,
A la casse,
C'est pas un cadeau, ma belle,
Il est plein d'idées rebelles,
Mais hélas,
Il aura du mal, un jour,
A croire encore à l'amour,
Si tu veux,
Je t'offre ce coeur perdu,
Qui n'aimera jamais plus,
Ou si peu
Coeur à prendre, pas à vendre,
A donner,
Un peu naze, un peu d'occase,
Un peu cassé,
Coeur en miettes, en détresse,
En compote,
En morceaux, en lambeaux,
Au fond des bottes
Coeur à prendre, pas à vendre,
A donner,
Un peu naze, un peu d'occase,
Un peu cassé,
Coeur en miettes, en détresse,
En compote,
En morceaux, en lambeaux,
Au fond des bottes
Coeur en miettes, en détresse,
En compote,
En morceaux, en lambeaux,
Au fond des bottes
Un peu naze, un peu d'occase,
Un peu cassé
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MON BISTROT PREFERE ( RENAUD )
Mon bistrot préféré quelque part dans les cieux,
M'accueille quelquefois au jardin du Bon Dieu,
C'est un bistrot tranquille où il m'arrive de boire
En compagnie de ceux qui peuplent ma mémoire
Les jours de vague à l'âme ou les soirs de déprime,
Près de quelques artistes amoureux de la rime,
Je vide deux trois verres en parlant de peinture,
D'amour de chansonnettes et de littérature
Il y a là bien sûr des poètes le Prince,
Tirant sur sa bouffarde l'ami Georges Brassens,
Il y a Brel aussi et Léo l'anarchiste
Je revis avec eux une célèbre affiche
Trenet vient nous chanter une Folle Complainte
Cependant que Verlaine et Rimbaud à l'absinthe,
Se ruinent doucement en écoutant Villon
Qui rôde près du bar et des mauvais garçons
L'ami René Fallet me parle de ces touches
Qui le font frissonner quand il pêche à la mouche,
Et du vin et des femmes et surtout des copains
Qui font la vie plus belle le désespoir plus loin
Il y a Boris Vian Maupassant et Bruant,
Ecoutant les histoires d'un Coluche hilarant,
Je m'assois avec eux pour quelques libations,
Entouré de Desproges et Reiser et Tonton
Nous rigolons des cons avec Frédéric Dard,
Souvenirs de prison avec le vieux Boudard,
Audiard et puis Pagnol s'allument au Pernod,
Et je lève mon verre à Robert Doisneau
Gainsbourg est au piano jouant sa javanaise,
Et nous chante l'amour qu'il appelle la baise,
Dewaere est là aussi dans un coin et il trinque
Avec Bernard Dimey avec Boby Lapointe
Assis autour du poêle il y a Jacques Rigaut,
Franquin Jean-Pierre Chabrol Prévert et son mégot,
Nous parlons de suicide Maurice Ronet arrive,
La mort est quelquefois tout un art de vivre
Mon bistrot préféré quelque part dans les cieux,
Je l'avoue désolé manque de femmes un peu,
Mais les amis les potes qui le hantent toujours,
Savent aussi bien qu'elles ce que c'est que l'amour
Ils sont bien plus vivants dans ma mémoire au moins,
Que la majorité de mes contemporains,
Si, demain, la Faucheuse vient me prendre la main,
Pourvu qu'elle me conduise au bistrot des copains
Pourvu qu'elle me conduise au bistrot des copains
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Putain, c'est trop con,
Ce putain d' camion,
Mais qu'est ce qui foutait là ?
Putain de vie d' merde,
T'as roulé dans l'herbe,
Et nous, tu nous plantes là,
J'espère au moins qu' là-haut,
Y'a beaucoup moins d' salauds
Tu nous laisses avec les chiens,
Avec les méchants, les crétins,
Sous un soleil qui brille moins fort et moins loin,
J' voudrais m' blottir dans un coin,
Avec Marius, avec Romain,
Pleurer avec eux jusqu'à la saint-Glinglin
Putain, j'ai la rage
Contre ce virage
Et contre ce jour là
Où tu t'es vautré,
Dire qu' c'était l'été,
Dans ma tête il fait froid,
J'espère au moins qu' là-haut,
T'as acheté un vélo
Lolita a plus d' parrain,
Nous, on a plus not' meilleur copain,
T'étais un clown, mais t'étais pas un pantin,
Enfoiré, on t'aimait bien,
Maintenant, on est tous orphelins,
Putain d'camion, putain d' destin,
Tiens, ça craint
Enfoiré, on t'aimait bien,
Maintenant, on est tous orphelins,
Putain d'camion, putain d' destin
Tiens, ça craint,
Ca craint
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Maj 07/05/2004