J'AI LE BLUES DE VOUS ( MARIE CARMEN )

J'ai l' blues de vous,

Mes amis disparus,

 

J'ai l' blues de vous,

Mes amis disparus,

Le blues de vous,

Je vous cherche partout

Dans les bars, dans les rues,

Dans ces lieux incongrus

Où nous avons vécu

Nos désirs les plus fous,

J'ai le blues de vous

 

Nous n'irons plus marcher

A Saint-Germain-des -Prés,

Nos vingt ans sont partis en fumée,

J'ai le blues de vous,

Mes amis disparus,

Vous me suivez partout

Dans la nuit du mois d'août,

Mes amis revenus

Dans ces verres que j'ai bus,

Le dernier verre qui tue

Dans la nuit qui me joue

Le blues de vous

 

Quand j'ai rayé vos noms

De mon carnet d'adresses,

C'est toute ma jeunesse

Qui s'en allait d'un bond,

D' l'amour et des caresses,

On en trouve au surplus,

C'est toujours la tendresse

Qui vous manque le plus

 

Mes amis disparus,

J'ai l' blues de vous,

 

Dans les bars, dans les rues,

Dans ces lieux incongrus

Où nous avons vécu

Nos désirs les plus doux,

J'ai le blues de vous,

 

Et j'irai seule au matin

Dans le Quartier Latin,

Retrouver le parfum des cafés,

Le blues de vous

 

J'ai le blues de vous

 

Je vous cherche partout

 

Blues de vous

 

Le paradis perdu

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JE PRIE POUR TOI ( MARIE CARMEN )

T'as pas de chance,

Y'a pas d' soleil sur ton jardin,

Y'a que des pluies de coups de poing,

Ta seule défense,

C'est d'aller pleurer dans un coin,

Et ça recommencera demain

 

Je ne te connais pas,

Mais je pense à toi,

Qui que tu sois,

Et où que tu sois,

Je prie pour toi,

 

Je t'ouvre mes bras,

Je te retrouve, dis-le moi,

Où que tu sois,

Je prie pour toi

 

A quoi tu penses,

Quand la foudre tombe sur toi ?

Est ce que tu te demandes pourquoi ?

 

Tu ne me connais pas ,

Mais de près, de loin,

Moi, je suis là,

Et où que tu sois,

Je prie pour toi

 

Je t'ouvre les bras,

Je te retrouve, dis-le moi,

Où que tu sois,

Je prie pour toi

 

Et quand je parle aux anges

Je ne demande rien pour moi,

Toi qui a mal,

Je prie pour toi

 

Je ne te connais pas,

Mais je pense à toi,

Qui que tu sois,

Où que tu sois,

Je prie pour toi,

 

Je t'ouvre mes bras,

Je te retrouve, dis-le moi,

Où que tu sois,

Je prie pour toi

 

Je prie pour toi

Je prie pour toi

Je prie pour toi

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LUNE ( MARIE CARMEN )

Ca me revient les soirs de lune,

Une envie m'envahit

De fuir la vie sur terre

Et de retrouver Pierrot la Lune,

En rêvant comme avant,

Aux anges et aux sorcières,

Laisser la Terre sur des chimères,

Redevenir une enfant

 

Me promener sur la lune

Pour y voir dans le noir,

Voir la vie dans un miroir,

Me retrouver côté lune,

Pour y faire la lumière,

Et renaître à l'envers de la Terre

 

Ca me revient les jours de peine,

Un désir de partir,

De fuir la vie sur terre,

Verser mes peurs, verser mes peines,

Etre ailleurs, être aileurs,

Au pays des mystères,

M'en aller voir, dans ma mémoire,

L'autre versant, l'autre bord de l'histoire

 

Me promener sur la lune

Pour y voir dans le noir,

Voir la vie dans un miroir,

Me retrouver côté lune,

Pour y faire la lmumière,

Et renaître à l'envers de la Terre

 

Bercer la Terre et ses misères,

Comme une mère, une prière,

M'en aller voir, dans ma mémoire,

Et décrocher des éclairs de lumière

 

Me promener sur la lune

Pour y voir dans le noir,

Et dépasser les miroirs,

Me retrouver côté lune,

Pour y faire la lmumière,

Et renaître à l'envers de la Terre

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PAR LA FENETRE OUVERTE ( MARIE CARMEN )

Dans le noir, étendue sur mon lit,

J'étais seule et j'avais quinze ans,

Sans espoir et sans but dans la vie,

Je flirtais avec le néant,

Quelqu'un, au lointain, jouait du Chopîn,

J'ai laissé ma fenêtre entrouverte

 

Tous mes rêves, mes désirs, mes envies,

Etouffés comme des cris d'enfant,

Un soir de détresse et de solitude,

J'ai voulu m'enlever la vie

 

Etre sans amour à quinze ans,

Crier au secours dans le vent

Avec une envie de plonger dans le vide,

Tant de murs autour, tant de gens

Qui sont restés sourds tout ce temps,

N'ont-ils donc jamais connu le mal de vivre ?

On est solitaire en haute altitude,

Suspendue au fil de sa vie

 

Il m'a suivie jusqu'à aujourd'hui,

Le désespoir de mes quinze ans,

Certains soirs, quand le blues m'envahit,

Je refais un saut dans le temps,

Quelqu'un de ses mains

Me touchait de loin,

Tout doucement, je me suis offerte

 

Dans le noir, étendue sur mon lit,

J'étais seule et j'avais quinze ans,

Un soir de détresse et de solitude,

La musique m'a sauvé la vie

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Maj 03/12/2003