Ne pleure pas ( MANNICK )

Ne pleure pas, mon amour, ne pleure pas déjà,

La nuit, descend, mon amour, la nuit, descend tout bas,

Mais cette fois, tu le sais, je dormirai sans toi,

Ce sera long, mon amour, j'aurai peut-être froid

 

Tu avais les yeux dans le ciel

Aux couleurs d'un chemin d'étoiles,

Et j'ai sombré jusqu'à plus rien

Dans la source au creux de tes mains

 

A trop aimer le vent,

On se brise les ailes,

J'ai traversé les mots

Pour aller jusqu'à toi,

Voulant vivre de toi,

Comme on vit de soleil,

Mais c'est fini, tu vois,

Et j'ai tant sommeil

 

Ne pleure pas, mon amour, ne pleure pas déjà,

La nuit, descend, mon amour, la nuit, descend tout bas,

Tu trouveras, je le sais, d'autres chemins que moi,

Tu t'es trompé, mon amour, je peux mourir sans toi

 

Tu disais : la vie nous va bien,

Nous aurons des années lumière,

Beaucoup d'amour, un peu de pain,

Des enfants plus beaux qu'un "je t'aime"

 

Je préfèrais la nuit,

J'aimais trop le mystère,

Mes pas s'arrêtent ici,

Continue, solitaire,

Je vais dormir là bas,

Comme on dort en hiver,

Mais c'est fini, tu vois,

Et j'ai tant tant sommeil

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Si ma vie continue ( MANNICK )

Y' a qu'une brosse à dents bleue

Dans la salle de bains,

Plus qu'un bol de café sur la table,

Les enfants ont grandi,

Les enfants sont heureux,

Tous les deux sont partis

En balade,

Et la maison s'endort,

Et la maison s'ennuie,

De n'avoir plus de bruit

Ni de porte qui claque,

Les chats n'ont que sommeil,

les chats sont langoureux,

Ils ont perdu leurs jeux,

Et le goût de se battre

 

Si ma vie continue

De voguer d'île en île,

Elle se méfie des vagues

Et des marins au port,

Car elle sait que l'amour

Est son talon d'Achille,

Et qu'à toutes ses griffes,

Elle se déchire encore

 

Y'a plus d' lampe allumée

Quand je rentre tard,

Et seulement des miroirs

Quii m'appellent,

Y'a plus qu'iun oreiller

Pour me dire bonsoir,

Quand mon coeur et mon corps

Ont la fièvre

Le téléphone est muet,

Le téléphone est sourd,

De tous les mots d'amour

Echoués sur mes lèvres,

La solitude vient,

La solitude est là,

Mais elle ne m'aura pas,

Je lui ferai la guerre

 

Si ma vie continue

De voguer d'île en île,

Elle se méfie des vagues

Et des marins au port,

Car elle sait que l'amour

Est son talon d'Achille,

Et qu'à toutes ses griffes,

Elle se déchire encore

 

On est quelques millions de solitaires

A traverser la vie, coeur en jachère

On est quelques millions à faire semblant

D'être des millionnaires en sentiments

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Toi ma soeur de chagrin ( MANNICK )

Tu as tellement pleuré ce matin,

Tu as tellement pleuré dans tes mains,

Que ton visage est gris de brouillard,

Il n'a plus ni soleil ni regard,

Tu as tellement de rêves à jeter,

Tu as tellement de rêves à briser,

Qu'entre l'envie de vivre ou mourir,

Tu n'essaies même plus de choisir

 

Sur quelques notes d'un refrain,

Je rime avec ta peine,

J'en connais le chemin,

Ecoute encore, écoute bien,

Nos chagrins sont les mêmes,

Toi, ma soeur de chagrin

 

Pour tes larmes qui brûlent au-dedans,

Pour tes larmes de sel et de sang,

Il te faudra creuser peu à peu,

Une tombe éloignée de tes yeux,

Pour tous les oiseaux morts dans ton coeur,

Pour tous les oiseaux morts de malheur,

Il te faudra trouver dans ta vie

Des ailes de partance et d'oubli

 

Sur quelques notes d'un refrain,

Je rime avec ta peine,

J'en connais le chemin,

Ecoute encore, écoute bien,

Nos chagrins sont les mêmes,

Toi, ma soeur de chagrin

 

Quand l'homme se fera moissonneur,

Il ouvrira ton corps et ton coeur,

En déployant ses lèvres et ses mains,

Pour lisser le velours de tes seins,

Alors, tu reviendras de l'exil,

Comme on fleurit de terre en avril,

Etonnée d'être belle à nouveau,

Avec l'amour du monde en cadeau

 

Sur quelques notes d'un refrain,

Je rime avec ta peine,

J'en connais le chemin,

Ecoute encore, écoute bien,

Nos chagrins sont les mêmes,

Toi, ma soeur de chagrin

 

Ecoute encore, écoute bien,

Nos larmes sont les mêmes,

Toi, ma soeur de chagrin,

Toi, ma soeur de chagrin

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Un an déjà que tu reposes ( MANNICK )

Un an déjà que tu reposes,

Au ventre d'une terre amie,

A la place où tu as choisi

De t'arrêter, paupières closes,

En quelques mois, en quelques nuits,

Ton corps a déposé les armes

A bout de forces, à bout de larmes,

Après la longue maladie,

 

Les étoiles ont pris le deuil

Dans les yeux de ton amour,

Depuis que tu n'es plus là,

Le bonheur marque le pas,

Il ne franchit plus le seuil

De la maison d'autrefois

 

Un an déjà que tu voyages

De l'autre côté du sommeil,

Tu contemples un nouveau soleil,

Et rien de toi n'est plus en cage

En quelques mois, en quelques nuits,

Tu as chaviré de souffrance

Vers le pays de transparence

Où plus que jamais tu revis

 

Si tu pouvais te glisser

Dans le coeur de ton amour,

Il aurait moins mal de toi,

Si tu venais lui parler,

Son chagrin serait moins lourd

Jusqu'à votre éternité

 

Si tu pouvais te glisser

Dans le coeur de ton amour,

Il aurait moins mal de toi,

Si tu venais lui parler,

Son chagrin serait moins lourd

Jusqu'à votre éternité

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Maj 22/11/2003