CLAIR OBSCUR ( Françoise Hardy )

Clair obscur,

Je n'aime rien tant que la fêlure,

Qui lézarde le mur

De sa résistance...

 

Sombre et pâle,

Fragile et pur comme un cristal,

Transparent, idéal,

Quand j'y pense...

 

Et je me tiens,

Ni trop près ni trop loin,

Passager clandestin

D'un rêve incertain

 

Je sais qu'il ne va pas vraiment

Bien,

Je n'attends

Rien,

Je lui tends

Juste la main...

 

Il a fermé à double tour

Pour pas souffrir, pour pas pleurer,

Car il croit que l'amour peut tuer...

 

Clair obscur,

Je n'aime rien tant que la blessure

Protégée par le mur

De ses apparences...

 

Sombre et pâle,

Coupant et dur comme un métal,

Mon ange, comme tu fais mal,

Quand j'y pense...

 

Et il se tient,

Toujours à mi-chemin,

Du rejet, du besoin,

De ce qui l'atteint

 

Je sais qu'il ne va pas vraiment

Bien,

Je n'attends

Rien,

Je lui tends

Juste la main...

 

Il ouvrira sa porte un jour

Pour voir le ciel, pour respirer,

Et l'amour entrera sans frapper...

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MON AMIE LA ROSE ( Françoise Hardy )

On est bien peu de chose,

Et mon amie la rose

Me l'a dit ce matin.

A l'aurore, je suis née,

Baptisée de rosée,

Je me suis épanouie,

Heureuse et amoureuse,

Aux rayons du soleil,

Me suis fermée la nuit,

Me suis réveillée vieille,

 

Pourtant, j'étais très belle,

Oui, j'étais la plus belle

Des fleurs de ton jardin

 

On est bien peu de chose,

Et mon amie la rose

Me l'a dit ce matin,

Vois le dieu qui m'a faite

Me fait courber la tête,

Et je sens que je tombe,

Et je sens que je tombe,

Mon coeur est presque nu,

J'ai le pied dans la tombe,

Déjà, je ne suis plus,

 

Tu m'admirais hier,

Et je serai poussière

Pour toujours demain

 

On est bien peu de chose,

Et mon amie la rose

Est morte ce matin,

La lune, cette nuit,

A veillé mon amie,

Moi, en rêve, j'ai vu,

Eblouissante et nue,

Son âme qui dansait,

Bien au-delà des nues,

Et qui me souriait,

 

Crois celui qui peut croire,

Moi, j'ai besoin d'espoir,

Sinon, je ne suis rien,

 

Ou bien peu de chose,

C'est mon amie la rose

Qui l'a dit hier matin

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TOUS MES SOUVENIRS ME TUENT

( Françoise Hardy / musique Django Reinhart- Stephane Grapelli : Tears)

Tous mes souvenirs me tuent,

Les trop tard, les jamais plus,

Où sont la douceur de vivre,

Les beaux jours, le bateau ivre,

D'idéal et d'absolu...

 

Je voudrais que rien n'efface

La magie, l'état de grâce,

De nos paradis perdus,

Les rêves, l'amour fou,

La beauté surtout,

De l'avenir devant nous...

 

Tous mes souvenirs me tuent...

 

La perte de l'innocence,

Cette douleur que relancent

Mensonges ou malentendus...

 

Ca me semble hier à peine,

Le soir tombe sur la scène

Comme sur les espoirs déçus...

Ainsi va la vie,

La fête est finie,

Même Paris n'est plus Paris...

 

Tous mes souvenirs me tuent...

 

Tous mes souvenirs me tuent,

Mais toi-même, comment vas-ty ?

Que devient le mal de vivre

Qui t'empêchait de me suivre ?

Comment as-tu survécu ?

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TU RESSEMBLES A TOUS CEUX QUI ONT EU DU CHAGRIN ( Françoise Hardy )

Tu ressembles à tous ceux

Qui ont eu du chagrin,

Mais le chagrin des autres

Ne m'intéresse point,

Parce que les yeux des autres

Sont moins bleus que les tiens...

 

Et comme tous les gens

Qui ont eu du chagrin,

Ton visage souvent

A l'air dur et lointain,

Mais le visage des autres

Est moins beau que le tien...

 

A cause d'un regard, à cause d'un chagrin,

Je voudrais dire "je t'aime" et je voudrais dire "viens"

Mais ce n'est pas possible d'être sûr du bien

Ni du mal qu'on va faire, alors, je ne dis rien...

 

J'aurais peur, moi aussi,

De te faire du chagrin,

Et pourtant aujourd'hui,

C'est à toi que je tiens,

Et pourtant, toi aussi,

Peux me faire du chagrin,

Parce que les yeux des autres

Sont moins bleus que les tiens...

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UN HOMME EST MORT ( Françoise Hardy )

Un homme est mort,

En parler ne sert à rien,

Le crime ignore

Tout du mal et tout du bien...

Le monde dort,

Vaincu par la peur, la faim,

Un homme est mort,

On l'enterrera demain

 

Un jeune homme, un enfant,

Couché pour toujours,

Les yeux fixés vers le ciel,

Hier encore vivant,

Fauché en plein jour,

Tué par la haine,

Tué par la haine...

 

Des cris, des pleurs,

Des discours vite oubliés,

Comme les fleurs

Qui vont bientôt se faner,

Sur la douleur

De toutes ces vies volées,

De tous ces coeurs

Que le destin a brisés...

 

Ma petite ou mon grand,

Couchés à jamais,

Je voudrais tant croire au ciel,

Mon ami, mon amant,

Oh, comme je voudrais

Chasser la haine,

Chasser la haine...

 

Un jeune homme, un enfant,

J'appelle au secours,

Les yeux tournés vers le ciel,

Qu'il nous dise comment

Retrouver l'amour,

Chasser la haine,

Chasser la haine...

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TANT DE BELLES CHOSES ( Françoise Hardy )

( Françoise Hardy / Pascale Daniel et Alain Lubrano)

 

Même s'il me faut lâcher ta main

Sans pouvoir te dire "A demain",

Rien ne défera jamais nos liens

 

Même s'il me faut aller plus loin,

Couper des ponts, changer de train,

L'amour est plus fort que le chagrin

 

L'amour qui fait battre nos coeurs

Va sublimer cette douleur,

Transformer le plomb en or,

Tu as tant de belles choses à vivre encore

 

Tu verras au bout du tunnel

Se dessiner un arc-en-ciel,

Et refleurir les lilas,

Tu as tant de belles choses devant toi

 

Même si je veille d'une autre rive,

Quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive,

Je s'rai avec toi comme autrefois

 

Même si tu pars à la dérive,

L'état de grâce, les forces vives,

Reviendront plus vite que tu ne crois

 

Dans l'espace qui lie ciel et terre

Se cache le plus grand des mystères,

Comme la brume voilant l'aurore,

Il y a tant de belles choses que tu ignores

 

La foi qui abat les montagnes,

La source blanche dans ton âme,

Penses-y quand tu t'endors,

L'amour est plus fort que la mort

 

Dans le temps qui lie ciel et terre

Se cache le plus beau des mystères,

Penses-y quand tu t'endors,

L'amour est plus fort que la mort

 

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CÔTE JARDIN CÔTE COUR ( Françoise Hardy )

( Françoise Hardy / Alain Lubrano)

 

J'ai lâché tant de lest,

Essuyé tant de refus,

Colmaté quelques brèches,

Forcé des portes sans issue,

Dites-moi où le bât blesse,

Si vous l'avez jamais su,

Même si quelque chose est mort,

Je ne m'avoue pas vaincue,

J'espère marquer encore

Quelques buts

 

Côté jardin, côté cour,

C'est toujours le temps qui court,

Et moi qui cours après vous

 

Côté jardin, côté cour,

La distance me prend de court,

Je me sens mal tout à coup

 

Des bunkers forteresses

Se dressent à perte de vue,

Mes signaux de détresse

N'ont pas été entendus,

Même s'il fait mauvais dehors,

Même si la cause est perdue,

J'aurai une fois encore

Survécu...

 

Côté jardin, côté cour,

Pourrait-on faire demi-tour,

Tout revoir de bout en bout ?

 

Côté jardin, côté cour,

M'avez-vous percée à jour ?

Je ne tiens plus bien debout

 

Faut-il défier le sort

Et recharger les accus ?

Faire semblant d'ête fort,

Je n'sais plus

 

Côté jardin, côté cour,

Seriez-vous aveugle et sourd ?

L'ai r du soir devient plus doux

 

Côté jardin, côté cour,

C'est toujours le temps qui court,

Et moi qui cours après vous

 

Côté jardin, côté cour,

Seriez-vous aveugle et sourd ?

 

Côté jardin, côté cour,

Côté jardin, côté cour,

C'est toujours le tems qui court,

Côté jardin, côté cour

 

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Maj 31/03/2005