MON VIEUX ( Paroles Jeant Ferrat - interprété par Daniel Guichard )

Dans son vieux pardessus râpé,

Il s'en allait l'hiver, l'été,

Dans le petit matin frileux,

Mon vieux,

Y'avait qu'un dimanche par semaine,

Les autres jours, c'était la graine

Qu'il allait gagner comme on peut,

Mon vieux,

L'été, on allait voir la mer,

Tu vois, c'était pas la misère,

C'était pas non plus l'paradis,

Eh oui, tant pis

 

Dans son vieux pardessus râpé,

Il a pris, pendant des années,

Le même autobus de banlieue,

Mon vieux,

Le soir, en rentrant du boulot,

Il s'asseyait sans dire un mot,

Il était du genre silencieux,

Mon vieux,

Les dimanches étaient monotones,

On n' recevait jamais personne,

Ca l' rendait pas malheureux,

Je crois, mon vieux,

 

Dans son vieux pardessus râpé,

Les jours de paye, quand il rentrait,

On l'entendait gueuler un peu,

Mon vieux,

Nous, on connaissait la chanson,

Tout y passait, bourgeois, patrons,

La gauche, la droite, même le bon dieu,

Avec mon vieux,

Chez nous, y'avait pas la télé,

C'est dehors que j'allais chercher,

Pendant des heures, l'évasion,

Je sais, c'est con

 

Dire que j'ai passé des années,

A côté d' lui, sans l' regarder,

On a, à peine, ouvert les yeux,

Nous deux,

J'aurais pu, c'était pas malin,

Faire avec lui un bout d' chemin

Ca l'aurait p' t-être rendu heureux,

Mon vieux,

Mais, quand on a juste quinze ans,

On a pas le coeur assez grand,

Pour y loger toutes ces choses-là

 

Tu vois, maintenant qu'il est loin d'ici,

En pensant à tout ça,

J' me dis,

J'aimerais qu'il soit près de moi,

Papa

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PAS LA PEINE ( Daniel Guichard )

Ciel d'hiver,

Soleil froid,

Je vois le monde à l'envers,

Quand t'es pas là,

Et ailleurs,

Trop de toi,

Je ne peux plus voir les heures

Passer sans toi

 

Pas la peine

De souffrir,

Pas la peine

De recouvrir

Ton absence

De sentiments sans joie,

Pas la peine

De parler,

Pas la peine

De s'inventer

Des silences,

Y' a rien quand t'es plus là,

 

Certains soirs,

Simplement,

Tout est vraiment dérisoire,

Quand on attend

 

Pas la peine

De subir,

Pas la peine

De retenir

Tes paroles

Et le son de ta voix,

Pas la peine

De penser,

Pas la peine

De raisonner,

Tu me voles

Ma liberté, tu vois

 

Pas la peine

De souffrir,

Pas la peine

De recouvrir

Ton absence

De sentiments sans joie,

Pas la peine

De parler,

Pas la peine

De s'inventer

Des silences,

Y' rien quand t'es plus là,

Pas la peine

Pas la peine

Pas la peine

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REFAIRE ( Daniel Guichard )

S'il fallait refaire en arrière

Tous les chemins de ta vie,

Ceux où tu étais solitaire,

Je t'accompagnerai sans bruit

 

S'il fallait refaire en arrière

Tous les instants de ton coeur,

Tes chagrins ou bien tes colères,

Je les calmerais en douceur,

 

Ta vie, tes amours,

Ca revient comme un retour, en hésitant,

Souvent

Ce n'est qu'un peu d'avant,

D'avant

 

S'il fallait refaire en arrière

Tes jeux d'enfant oubliés,

Je t'enseignerais la manière

D'avancer sans te retourner,

S'il fallait refaire en arrière

Certains moments de bonheur

Je te dirais que tout se perd,

Le temps est le plus grand voleur

 

Tu peux, si tu veux,

Tout recommencer,

Tu peux, si tu veux,

Tout effacer,

Pour faire moins bien qu'avant

 

S'il fallait refaire en arrière,

Un seul des jours du passé,

Ce serait de pouvoir refaire

Le jour où je t'ai rencontrée

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RETOUR ( Daniel Guichard )

La peine,

Se traîne,

Tous les jours quand la nuit descend,

L'angoisse

Remplace

Le plus petit des sentiments,

Réelle,

Cruelle,

La solitude a tout son temps,

L'immense

Silence

Prend la maison où nul n'attend

Depuis longtemps,

 

Ouvrir la porte et la lumière,

Le coeur un peu serré d'être là,

Déposer toutes ses affaires,

N'importe où et bâcler le repas,

Chauffer la chambre,

Et puis attendre

Un sommeil qui ne viendra pas

 

L'absence

Commence

Quand le travail est terminé,

Le doute

S'ajoute

Aux espérances fatiguées,

Tristesse,

Promesses,

Rien n'est important certains soirs,

L'audace

S'efface

Parmi les envies dérisoires

De rentrer tard

 

Ouvrir la porte et la lumière,

Le coeur un peu serré d'être là,

Déposer toutes ses affaires,

N'importe où et bâcler le repas,

Chauffer la chambre,

Et puis attendre

Un sommeil qui ne viendra pas,

 

Et faire des rêves,

Des pensées brèves,

Qu'un jour tout cela changera

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Maj 29/08/2003