Chanson d’automne

( texte Paul Verlaine- musique Gérard Delahaye )

Les sanglots longs

Des violons

De l’automne

Blessent mon coeur

D’une langueur

Monotone

 

Tout suffocant

Et blême, quand

Sonne l’heure,

Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure ;

 

Et je m’en vais

Au vent mauvais

Qui m’emporte

Deçà, delà

Pareil à la

Feuille morte

 

Tout suffocant

Et blême quand

Sonne l’heure

Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure

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Léger c’est le vent ( Gérard Delahaye )

Si un souffle d’air peut apaiser ta peine,

Je voudrais chanter léger comme le vent,

Comme souffle une maman sur un genou qui saigne,

Comme on fait pour consoler un enfant,

 

Léger comme le vent,

 

Léger c’est le vent, et le linge s’envole,

Les jupes et les pulls dansent sur un fil,

Au bord du sommeil, c’est la soie des paroles,

Le souffle à l’oreille, le frisson subtil.

 

Léger comme le vent,

Léger comme le vent,

 

Léger, léger,

Le vent léger,

Balaie les dunes, les mers,

Léger, léger,

Le vent léger,

Sur les larmes et les guerres,

 

Suis le vent qui s’envole,

Suis le temps qui console,

Léger comme le vent,

Léger comme le vent

 

Léger, léger,

Le vent léger,

Balaie les dunes, les mers,

Léger, léger,

Le vent léger,

Sur les larmes et les guerres,

 

Suis le vent qui s’envole,

Suis le temps qui console,

Léger comme le vent,

Léger comme le vent

 

Léger, c’est le vent et c’est un ange qui passe,

Un air de guitare, un nuage, un cil,

Les pluies du sommeil, ton chagrin qui s’efface,

Un ange qui rit, un amour, une île.

 

Léger comme le vent,

Léger comme le vent,

 

Léger comme le vent,

Léger comme le vent,

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Si mon bien aimé s’en venait

( texte " La Kanteletar " traduit du finnois par J-L Moreau - musique Gérard Delahaye )

Si mon bien aimé s’en venait,

Si mon chéri venait vers moi,

De par son pas je le saurais.

 

Sa démarche me le dirait,

A la distance d’une verste,

Même si deux nous séparaient

 

Vite en vapeur je volerais,

En volute m’évaderais,

Ma bouche à ses baisers offerte,

En flammèches je fuserais,

En jets de flammes jaillirais,

Ma bouche à ses baisers offerte.

 

Vite en vapeur je volerais

En volute m’évaderais

Ma bouche à ses baisers offerte

En flammèches je fuserais

En jets de flammes jaillirais

Ma bouche à ses baisers offerte

 

Et sa main je la serrerais,

Fût-elle d’un serpent le siège,

Fût-elle d’un serpent le siège.

 

Sa bouche je la baiserais,

Fût-elle au-delà de la mort,

Fût-elle au-delà de la mort.

 

Sa bouche est faite de bon pain

Sa lèvre a l’arôme du miel

Sa lèvre a l’arôme du miel

 

Ses mains sont belles comme l’or

Son cou c’est un brin de bruyère

Son cou c’est un brin de bruyère

 

Si mon bien-aimé s’en venait

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Tous les morts sont ivres

(texte O.V. DE L. Milosz - musique Gérard Delahaye )

Tous les morts sont ivres de pluie vieille et sale,

Au cimetière étrange de Lofoten,

L’horloge du dégel tictaque, lointaine,

Au coeur des cercueils pauvres de Lofoten

 

Et, grâce aux trous creusés par le noir printemps,

Les corbeaux sont gras de chair humaine,

Et, grâce au maigre vent à la voix d’enfant,

Le sommeil est doux aux morts de Lofoten

 

Je ne verrai très probablement jamais

Ni la mer ni les tombes de Lofoten,

Et, pourtant, c’est en moi comme si j’aimais

Ce lointain coin de terre et toute sa peine

 

Vous, disparus, vous, suicidés, vous, lointaines,

Au cimetière étranger de Lofoten,

Le nom sonne à mon oreille étrange et doux

Vraiment, dites-moi, dormez-vous, dormez-vous ?

 

Tu pourrais me conter des choses plus drôles,

Beau claret, dont ma coupe d’argent est pleine,

Des histoires plus charmantes et moins folles,

Laisse-moi tranquille avec ton Lofoten

 

Il fait bon, dans le foyer doucement traîne

La voix la plus mélancolique des mois,

Ah, les morts, y compris ceux de Lofoten,

Les morts, les morts, sont bien moins morts que moi.

 

Tous les morts sont ivres de pluie vieille et sale,

Au cimetière étrange de Lofoten,

L’horloge du dégel tictaque, lointaine,

Au coeur des cercueils pauvres de Lofoten

 

Et, grâce aux trous creusés par le noir printemps,

Les corbeaux sont gras de chair humaine,

Et, grâce au maigre vent à la voix d’enfant,

Le sommeil est doux aux morts de Lofoten

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Maj 15/07/2003