C'est écrit ( Francis CABREL)

Elle te fera changer la course des nuages,

Balayer tes projets, vieillir bien avant l'âge,

Tu la perdras cent fois dans les vapeurs des ports,

C'est écrit

 

Elle rentrera blessée, dans les parfums d'un autre,

Tu t'entendras hurler "que les diables l'emportent",

Elle voudra que tu pardonnes et tu pardonneras,

C'est écrit

 

Elle n'en sort plus de ta mémoire,

Ni la nuit ni le jour,

Elle danse derrière les brouillards,

Et toi, tu cherches et tu cours

 

Tu prieras jusqu'aux heures où personne n'écoute,

Tu videras tous les bars qu'elle mettra sur ta route,

T'en passeras des nuits à regarder dehors,

C'est écrit

 

Elle n'en sort plus de ta mémoire,

Ni la nuit ni le jour,

Elle danse derrière les brouillards,

Et toi, tu cherches et tu cours

 

Mais, y'a pas d'amour sans histoire,

Et tu rêves, tu rêves,

 

Qu'est-ce qu'elle aime ?

Qu'est-ce qu'elle veut ?

Et ces ombres qu'elle te dessine autour des yeux,

Qu'est-ce qu'elle aime ?

 

Qu'est ce qu'elle rêve ?

Qui elle voit ?

Et ces cordes qu'elle t'enroule autour des bras,

Qu'est-ce qu'elle aime ?

 

Je t'écouterai me dire ses soupirs, ses dentelles,

Qu'à bien y réfléchir, elle n'est plus vraiment belle,

Que t'es déjà passé par des moments plus forts,

Et depuis

 

Elle n'en sort plus de ta mémoire,

Ni la nuit ni le jour,

Elle danse derrière les brouillards,

Et toi, tu cherches et tu cours

 

Mais, y'a pas d'amour sans histoire,

Oh ! tu rêves, tu rêves,

Elle n'en sort plus de ta mémoire,

Elle danse derrière les brouilards,

Et moi, j'ai vécu la même histoire,

Et depuis, je compte les jours,

 

Depuis, je compte les jours,

 

Depuis, je compte les jours,

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C’était l’hiver ( Francis CABREL )

Pour Danielle

Elle disait " J’ai déjà trop marché,

Mon cœur est déjà trop lourd de secrets,

Trop lourd de peines "

 

Elle disait " Je ne continue plus,

Ce qui m’attend, je l’ai déjà vécu,

C’est plus la peine "

 

Elle disait que vivre était cruel,

Elle ne croyait plus au soleil,

Ni au silence des églises,

Et même mes sourires lui faisaient peur,

C’était l’hiver dans le fond de son cœur.

 

Le vent n’a jamais été plus froid,

La pluie plus violente que ce soir-là,

Le soir de ses vingt ans,

Le soir où elle a éteint le feu,

Derrière la façade de ses yeux,

Dans un éclair blanc.

 

Elle a sûrement rejoint le ciel,

Elle brille à côté du soleil,

Comme les nouvelles églises,

Mais si, depuis ce soir là, je pleure,

C’est qu’il fait froid dans le fond de mon cœur

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Encore et encore ( Francis CABREL)

D'abord, vos corps qui se séparent,

T'es seule dans la lumière des phares,

Et t'entends, à chaque fois que tu respires,

Comme un bout de tissu qui se déchire

 

Et ça continue,

Encore et encore,

C'est que le début,

D'accord, d'accord

 

L'instant d'après , le vent se déchaîne,

Les heures s'allongent comme des semaines,

Et tu te retrouves seule, assise par terre,

A bondir, à chaque bruit de portière

 

Et ça continue,

Encore et encore,

C'est que le début,

D'accord, d'accord

 

Quelque chose vient de tomber,

Sur les lames de ton plancher,

C'est toujours le même film qui passe,

 

T'es toute seule au fond de l'espace,

Et tu as personne devant

 

La même nuit que la nuit d'avant,

Les mêmes endroits, deux fois trop grands,

T'avances, comme dans des couloirs,

Tu t'arranges pour éviter les miroirs

 

Et ça continue,

Encore et encore,

C'est que le début,

D'accord, d'accord

 

Quelque chose vient de tomber,

Sur les lames de ton plancher,

C'est toujours le même film qui passe,

 

T'es toute seule au fond de l'espace,

Et tu as personne devant,

Personne

 

Faudrait qu' tu arrives à en parler au passé,

Faudrait qu' tu arrives à ne plus penser à ça,

Faudrait qu' tu l'oublies à longueur de journée,

 

Dis-toi qu'il est de l'autre côté du pôle,

Dis-toi, surtout, qu'il ne reviendra pas,

Et ça fait marrer les oiseaux qui s'envolent,

Les oiseaux qui s'envolent,

Les oiseaux qui s'envolent,

Qui s'envolent

 

Tu comptes les chances qu'il te reste,

Un peu de son parfum sur ta veste,

Tu avais dû confondre les lumières

D'une étoile et d'un réverbère,

 

Et ça continue,

Encore et encore,

C'est que le début,

D'accord, d'accord

 

Et ça continue,

Encore et encore,

C'est que le début,

D'accord, d'accord

 

Y'a des couples qui se défont,

Sur les lames de ton plafond,

C'est toujours le même film qui passe,

 

T'es toute seule au fond de l'espace,

Et tu as personne devant,

Personne

 

Quelque chose vient de tomber,

Sur les lames de ton plancher,

C'est toujours le même film qui passe,

 

T'es toute seule au fond de l'espace,

Et tu as personne devant,

Personne, personne, personne, personne, personne, personne

 

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Je pense encore à toi ( Francis CABREL )

J’suis entré dans l’église,

Je n’y ai vu personne,

Que le regard éteint

Du plâtre des statues

Je connais un endroit

Où y’a rien au-dessus,

Je pense encore à toi

 

J’aurais du me méfier

Des vents qui tourbillonnent

De ces pierres qui taillent

Cachées sous l’eau qui dort,

De ces bouts de ruisseaux

Qui deviennent des ports

Je pense encore à toi

 

On m’avait dit que tout s’efface

Heureusement que le temps passe

J’aurais appris qu’il faut longtemps

Mais le temps passe, heureusement,

Heureusement

 

J’ai croisé le mendiant

Qui a perdu sa route

Dans mon manteau d epluie,

Je lui resemble un peu,

Et puis, j’ai ton image

Plantée dans les yeux

Je pense encore à toi

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Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai ( Francis CABREL )

Mon enfant nue sur les galets,

Le vent dans tes cheveux défaits

Comme un printemps sur mon trajet

Un diamant tombé d’un coffret

 

Seule la lumière pourrait

Défaire nos repères secrets

Où mes doigts pris sur tes poignets

Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai

 

Et quoi que tu fasses, l’amour est partout où tu regardes

Dans les moindres recoins de l’espace

Dans le moindre rêve où tu t’attardes

L’amour, comme s’il en pleuvait,

Nu sur les galets

 

Le ciel prétend qu’il te connaît

Il est si beau, c’est sûrement vrai

Lui qui ne s’approche jamais

Je l’ai vu pris dans tes filets

 

Et quoi que tu fasses, l’amour est partout où tu regardes

Dans les moindres recoins de l’espace

Dans le moindre rêve où tu t’attardes

L’amour, comme s’il en pleuvait,

Nu sur les galets

 

On s’envolera du même quai

Les yeux dans les mêmes reflets

Pour cette vie et celle d’après

Tu seras mon unique projet

 

Je m’en irai poser tes portraits

A tous les plafonds de tous les palais

Sur tous les murs que je trouverai

Et juste en dessous, j’écrirai

 

Que seule la lumière pourrait…

 

Où mes doigts pris sur tes poignets

Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai

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L’encre de tes yeux ( Francis CABREL )

Puisqu’on ne vivra jamais tous les deux,

Puisqu’on est fous, puisqu’on est seuls,

Puisqu’ils sont si nombreux

Même la morale parle pour eux,

J’aimerais quand même te dire,

Tout ce que j’ai pu écrire,

Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux

 

Je n’avais pas vu que tu portais des chaînes,

A trop vouloir te regarder,

J’en oubliais les miennes,

On rêvait de Venise et de liberté,

J’aimerais quand même te dire,

Tout ce que j’ai pu écrire,

C’est ton sourire qui me l’a dicté.

 

Tu viendras longtems marcher dans mes rêves,

Tu viendras toujours du côté où le soleil se lève,

Et si, malgré ça, j’arrive à t’oublier,

J’aimerais quand même te dire,

Tout ce que j’ai pu écrire,

Aura longtemps le parfum des regrets

 

Mais puisqu’on ne vivra jamais tous les deux,

Puisqu’on est fous, puisqu’on est seuls,

Puisqu’ils sont si nombreux,

Même la morale parle pour eux,

J’aimerais quand même te dire,

Tout ce que j’ai pu écrire,

Je l’ai puisé à l’encre de tes yeux

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Les gens absents ( Francis CABREL)

J'ai passé l'hiver

En attendant un mot,

C'est comme le désert

Sans une goutte d'eau,

La barque à l'envers

Posée sur les tréteaux,

On voit au travers

Elle sert aux oiseaux

 

J'ai vu le printemps

Descendre l'horizon,

Les bêtes et les gens

Sortir des maisons,

Les oiseaux chanter

Sans qu'on sache pourquoi,

Et j'étais toujours

Sans nouvellles de toi

 

Autour des maisons

Un autre été flamboie,

Quelques oisillons

S'envolent déjà,

Fragiles flocons

Face à l'apesanteur,

Dans le bleu profond

Des grandes chaleurs

 

En haut des pylones,

Les oiseaux voyageurs

Attendent l'automne

Comme des guetteurs,

Les fleurs et les hommes

En perdent leurs couleurs,

Et toujours personne

Sur le répondeur

 

Les gens absents,

C'est bien ça l'ennuyeux,

Ils tournent tout le temps

Là devant nos yeux,

On croyait défaire

L'étreinte d'un coup sec,

Et puis, finalement,

On se réveille avec

 

Juste une question,

Est-ce que ça dure toujours,

Ces manies qu'ils ont

De tourner autour ?

On parle en dormant,

Est-ce que c'est bien normal ?

Les gens absents,

Tout leur est égal

 

J'ai passé l'hiver

 

C'est comme le désert

 

Le coeur à l'envers

 

On voit au travers

 

C'est quoi ces histoires,

De fleurs, de saisons,

D'oiseaux bizarrres

Qui viennent et qui vont ?

Ce sont des détours,

C'est pour que tu comprennes

Que je m'accroche

Aux choses qui reviennent

 

C'est quoi ces histoires,

De fleurs, de saisons,

D'oiseaux bizarrres

Qui viennent et qui vont ?

Ce sont des détours,

C'est pour que tu comprennes

Que je m'accroche aux

Choses qui reviennent

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Question d’équilibre ( Francis CABREL)

Tout seul ce soir,

J’ai les bras collés au comptoir

J’ai les pieds en bas dans la poussière

Et la tête là-haut dans le brouillard

 

Dans tous les couloirs

J’ai cru revoir les courbes de ton corps

Dans toutes les salles des aérogares,

Dans toutes les cales des navires du port

 

J’ai besoin de toi pour vivre,

C’est une question d’équilibre,

Quand t’es partie, ça m’a coupé les ailes

Et depuis, le plancher m’appelle

Le plancher m’appelle

Le plancher m’appelle

 

Faut pas m’en vouloir,

J’suis pas en état de te revoir

J’ai laissé toutes les larmes de mon corps

Couler dans le ruisseau en bas du trottoir

 

Et tous les autres m’agacent,

Ceux qui parlent haut, ceux qui parlent fort

Je ne vois que toi dans les grandes glaces

Entre les bouteilles de Southern Comfort

 

J’ai besoin de toi pour vivre,

C’est une question d’équilibre,

Quand t’es partie, ça m’a coupé les ailes

Et depuis, le plancher m’appelle

Le plancher m’appelle

Le plancher m’appelle

 

Encore un verre

Après j’me couche par terre

Je veux dormir en essayant de croire

Que c’est encore un de tes retards

 

Et tous les autres m’agacent,

Ceux qui parlent haut, ceux qui parlent fort

Je ne vois que toi dans les grandes glaces

Entre les bouteilles de Southern Comfort

 

J’ai besoin de toi pour vivre,

C’est une question d’équilibre,

Quand t’es partie, ça m’a coupé les ailes

Et depuis, le plancher m’appelle

Le plancher m’appelle

Le plancher m’appelle

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Maj 24/03/2004