Cétait le
mois daoût 2002, tu souffrais terriblement du bas du dos ,
les médecins diagnostiquaient une sciatique mais les
médicaments ne te faisaient rien, et cest le rhumatologue
qui t a envoyé à lHospital pour faire des
examens complémentaires, tu devais y aller pour 3 jours, tu y
est resté plus dune semaine, examens sur examens, pour
finir par te dire : « CEST UN CANCER DES OS,
MAIS ON VA VOUS SOIGNER » mais ce nétait pas encore
le pire, ce nétait que des métastases et le cancer
primaire était le cancer du poumon, ah, maudites cigarettes, tu
en fumais 2 paquets depuis tes 17ans avec des années à 3
paquets !!! et des brunes en plus !!!
Tu es rentré à
la maison, tu tenais à peine sur tes jambes, tu as commencé les
rayons, qui tont affaiblis, tu devais te battre, mais tu as
baissé les bras, tu tes laissé aller, tu ne mangeais
plus, ne voulais plus boire, pour faire 2 m on mettait une demie
heure, je te tenais, je taidais, mais après un week end
où tu étais à moitié endormi toute la journée, le lundi
jai appelé le médecin tu souffrais de trop, là il a
fallu appeler les pompiers pour temmener et tu criais
tellement tu souffrais, Mon Dieu, aidez le !!!
Aux urgences puis
dans une chambre particulière, le cancérologue ma
demandé si je voulais rester la nuit près de toi, car elle
pensait que tu nen avais que pour quelques heures, je
tai veillé, te faisant boire, boire, tu étais
déshydraté, tu remontais, puis on est venu me chercher pour que
je manges, je ne voulais pas te quitter, et javais raison,
une heure après quand je suis rentrée, tu étais plus mal, je
tai hydraté à nouveau, sans arrêt, et jour après jour,
tu ten sortais, je sais que le médecin ne maurait
pas permis de rester près de toi, tu serais parti à ce moment
là. Mais ma prière a été entendue, Dieu, ta laissé
à moi encore quelques mois.
Pardonnes moi,
car je nai pensé quà moi, tu pendant ces 2 mois et
demi tu as souffert !!!
Plus question de
traitement, tu étais sous alimentation par perf, et tu avais de
la morphine par piqûre 24 h sur 24, mais tu délirais, tu ne
supportais pas la morphine, tu en avais marre de souffrir, tu
voulais quon te laisse tranquille, je suis restée près de
toi, pour que tu ten sorte, jétais sûre, que tu y
arriverais à vaincre la maladie, je souhaitais que mon amour
taide à ten sortir, je me disais que lamour
peut faire des miracles, il y en avait eu un, pourquoi pas un
autre, je ne comprenais pas, je ne voulais pas comprendre que tu
étais condamné, que tu allais mourir !!! Non je ne pouvais
ladmettre. Je taimais trop, toi aussi tu
maimais, tu ne voulais pas que je mabsente, même pas
une heure, quelle te paraissait longue cette heure que je
passais à la maison, à me changer, à faire à manger à ma
fille Elise, et à me préparer du café, et mes médicaments,
tous les soirs je devais mabsenter, tu regardais ta montre,
ça te paraissait une éternité
pour mon anniversaire ton vu de rentrer à la
maison à été excausé, jusquau dernier moment tu as eu
peur quils ne te gardent, il a fallu tout mettre en place,
lhospitalisation à domicile, mes beaux parents devaient
venir le jour même pour maider quand je devrais
mabsenter, pour les courses, les médicaments, et la
reprise de mon travail deux jours par semaine, je dormais près
de toi, mon cur, on avait mis le lit médicalisé dans la
salle à manger et je dormais près de toi dans le canapé, tu
étais sous oxygène, tu souffrais de plus en plus, je gérais la
prise de médicament, je ne voulais pas que tu souffres, je te
donnais de la morphine, en plus de tes patchs, tu mangeais de
moins en moins, et la souffrance et la toux prenait le dessus,
jen demandais toujours plus au médecin, et puis ce
mercredi où jai hésité à aller travailler, je me suis
dit que tu nétais pas tout seul, et que moi ça me ferait
du bien !
Égoïste, que je
suis, je tai abandonné, je téléphonais pour avoir des
nouvelles, qui nétaient pas bonnes, jétais pressée
de rentrer à la maison, quand tu appelais « maman »
quand tu avais besoin de quelque chose, ta mère et moi nous
venions te voir, et cétait moi que tu voulais, tu
mappelais maman. Et puis cette nuit terrible où tu
nas pu dormir malgré que je sois près de toi, tu avais du
mal à respirer, jouvrais la fenêtre pour que tu ai de
lair, mais javais peur que tu attrapes du mal, le
comble !!! tu as réussi à tendormir vers 3h du
matin, et je me suis couchée, puis vers 5 h, tu mas
réveillé, tu nétais pas bien, et tu avais beaucoup de
mal à dégager ta gorge de lencombrement, jai tout
essayé, je tai fait de la kiné respiratoire, (les kinés
mavaient montrés), je tai fait respirer des huiles
essentielles, je tai mis lappareil humidificateur
en route, ça devait taider, jai tout essayer pour te
dégager, en plus tu avais fait sous toi, et je nai pas
voulu te laisser ainsi, je tai nettoyer, mais ça na
pas du tarranger mon pauvre chéri, ton état empirait, et
puis dun seul coup jai vu ton visage changer de
couleur, tu étouffais, je tappelais, je te suppliais, mais
du rose normal, ton visage était devenu gris, jai appelé
le Samu, réveillé mes beaux parents, réveillé ma fille,
« vite, vite, aidez moi ! » mais il était trop
tard,
et en ce jour de 14
novembre 2002 à 7 h du matin, quand le Samu est venu, ils
nont pu constater que ton décès, non chéri, je ne
reverrais plus tes yeux, ta peau si douce, oh mon cur,
pardonne moi, mais revient moi, ton sourire, ta voix tout cela
était désormais terminé, non ça ne pouvais pas finir
ainsi
. Je t aimais de trop.
Nous ne serions plus mais nous pourrions devenir ??????
Mon amour, pardonne-moi de n'avoir pas su t'aimer assez fort pour te laisser partir la première fois, ce 16 septembre.
Me pardonneras-tu mon égoïsme à avoir voulu te garder le plus longtemps près de moi. ?
Je te demande pardon, mon Amour, de n'avoir pas su rester près de toi plus souvent lorsque tu es revenu à la maison en hospitalisation à domicile pour des soins palliatifs, alors que tu avais tant besoin de moi.
Mais, je t'ai aimé tant et je t'aimerai ma vie entière, car, sans toi, plus rien n'a d'importance, je ne suis plus qu'une morte vivante, et j'attends le moment où, enfin, je te rejoindrai, et nous serons enfin unis dans l'amour.
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