Un soir, et oui cest bien souvent le soir, je me demandais si javais bien fait de te cacher la gravité de ta maladie, je men voulais, je ne savais pas quoi penser, et tu es venu tu mas dit « tu nas pas à ten vouloir, de toute façon je le savais » jai tellement été troublée que le lendemain jai téléphoné à son docteur qui lavait « soigné » à lhôpital pour lui demander si elle lui avait dit la gravité de sa maladie, ça métonnais mais je me suis quand même renseignée, elle ma affirmé que non, après je me suis dit quil le savait très bien dans son for intérieur, mais quil ne men navait jamais parlé pour ne pas me faire de mal.
Un soir où nous discutions ensemble tu mas emmené pour me montrer comment 2 âmes se retrouvent enfin, lors du départ du 2ème. Voilà, tu étais toi, jétais moi, mais il ny avait pas de corps, juste comme une énergie damour, pas facile à décrire cet état, je savais que cétait toi, nous étions ensemble, nous fusionnions dans un même amour, mais un amour tellement fort, cétait tellement intense, il y avait une telle joie, mais jai été quand même un peu déçue car je pensais que lorsque lon se retrouvait, nos corps étaient visibles et nous pouvions nous serrer dans les bras, nous revoir tel que nous étions sur terre, même si ce nétait que temporaire, et bien non, on sait que cest lautre, parce que notre cur nous le dit, cest tout. Une vaque déception, mais tellement heureuse davoir pu goûter pour un temps bref à cet état que je connaîtrais un jour.
Quelques mois après ton départ, la radio diffusait une reprise de « Ghost », Georges savait que jaimais beaucoup ce film et sa musique et je pense quil ma fait un petit clin dil particulier avec cette chanson que je narrêtais pas dentendre à la radio, et à chaque fois je le remerçiais de sa délicate attention.
Depuis que tu es parti tous les soirs tu viens minonder de ton amour et de bien être, et ainsi les larmes se calment et je peux mendormir après avoir discuté un peu avec toi, mais parfois tu nes pas au rendez vous, pourtant je tappelle, mais rien, et là cest le désespoir, la première fois que tu me las fait, je tai demandé le lendemain pourquoi tu nétais pas venu et ta réponse a été : « cest pour thabituer, tu dois revivre ! » mais je ne suis pas daccord, et pourtant depuis le premier jour, je prie pour quil trouve la Lumière et lAmour, mais pourtant je ne veux pas le laisser partir, jai trop besoin de lui.
Le 6 janvier 2003, tu aurais dû avoir 51 ans, pour ton anniversaire je tai fait un gâteau, et dans mon cur je tai souhaité un bon anniversaire, même si maintenant nous sommes séparés, pour me remercier tu es venu dans mon rêve la nuit même, tu étais tellement vivant !!!
Une nuit, 5 mois après ton départ, cela faisait la 2ème nuit que je passais dans notre lit, dailleurs, je nai pas pu continuer, je pleurais de trop, je suis retournée dormir dans la chambre dami, et cela après avoir dormi 2 mois dans le canapé de la salle à manger où je dormais les derniers temps de ton séjour sur cette terre.
Cette nuit là, jai très mal dormi, je ne faisais que pleurer jusquà étouffer, dans la nuit, je me réveille, je regarde si je te vois, ce que je faisais au début à chaque fois que je me réveillais la nuit, il fallait que jouvre les yeux pour regarder si je te voyais dans la pénombre . Mais ce nest pas la vision qui a été sollicitée mais un autre sens, lodorat, et cest ton odeur que jai senti, cette odeur que je recherchais partout, que je ne retrouvais nulle part, cette odeur ne pouvait venir des draps lorsque tu étais encore physiquement là, car comme notre chambre a servit à recevoir la famille, tout à été lavé et relavé, donc ton odeur ne pouvait pas être restée, je tai remercié pour ce cadeau si merveilleux, mon amour je taime tant et je sais que toi aussi tu maimes.
Quand ton fils est venu chercher ta voiture, oui nous nétions pas mariés, donc je nai aucun droit et comme la voiture était à ton nom, cest ton fils qui en a hérité, la veille je métais installée dedans, et là tous les souvenirs affluaient à mon esprit, je pleurais car je ne voulais pas me séparer de ta voiture, cétait un peu de toi qui métait encore retiré, et là tu mas dit : « la voiture ce nest pas moi », mais jai eu quand même de la peine quand la voiture est partie, malgré ce que tu mavais dit pour me réconforter.