A - Anonyme - Amos VIII 9-10 - Guilaume
Apollinaire-
Louis
Aragon
B - Charles
Baudelaire
- Tahar Ben Jelloun - Beaumarchais
C - Colette - Pierre
Corneille
D - Charles
Dickens - Marguerite
Duras - Dürckheim
E - Marie von Ebner-Eschenbach -
F -
G - Théophile
Gautier - Jean Genet - Roger
Grenier
- Pierre Grimbert
H - Victor Hugo
I - Eugène
Ionesco
J -
K -
L - Jean
de La Fontaine
- Alphonse de Lamartine - Charles
de La Rochefoucauld
M - Jules
Michelet -
Jim Morrison - Alfred de
Musset
N - Gérard de Nerval
O - Charles
d'Orléans
P - Marcel Proust - Sully
Prudhomme
-
Q -
R - Jean
Racine - Jules
Renard - Edmond
Rostand - Jean-Jacques
Rousseau
S - Salvatore
Satta
- Georges
Sand - Spinoza - Stendhal
T -
U -
V - Paul Valery - Voltaire
W - Franz
Werfer - Oscar Wilde
X -
Y -
Z -
La douleur pénètre jusqu'aux os et jusqu'au plus profond de l'âme.
" Ce jour-là, dit le seigneur, je ferai disparaître le soleil à midi et j'obscurcirai la terre en plein jour... "
Et toi
mon coeur pourquoi bats-tu
Comme
un guetteur mélancolique
J'observe
la nuit et la mort
Les
villes sont pleines d'amour et de douleur
Deux plantes dont la mort est ma commune fleur
Songes-tu
quelquefois quand les nuits sont bien pâles
Que telles nos amours sont mortes les étoiles ?
Qui peut
dire où la mémoire commence
Qui peut dire où le temps présent finit
Où le passé rejoindra la romance
Où le maheur n'est qu'un papier jauni
(Les
yeux d'Elsa)
Sois
sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu
réclamais le Soir ; il descend, le voici :
Une
atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux
uns portant la paix, aux autres le souci.
(Les
fleurs du mal)
C'est
l'Auberge fameuse inscrite sur le Livre
Où
l'on pourra rêver, et dormir, et s'asseoir...
La
poésie se contentera d'être là, pour être dite comme une
prière, dans le silence, dans le recueillement du deuil.
Incommensurable
est notre besoin de dire, même si nos paroles, emportées par le
vent, iront buter contre les montagnes jusqu'à la perte du sens,
jusqu'à faire des trous dans la roche et faire bouger les
pierres lourdes de l'insomnie.
(La
remontée des cendres)
On n'est
compatissant que pour les maux qu'on éprouve soi-même
(La
mère coupable)
Je voudrais l'année dernière.
Je
cherche le silence et la nuit pour pleurer
(Le
Cid)
Dieu sait que nous n'avons jamais à rougir de nos larmes, car elles sont comme une pluie sur la poussière aveuglante de la terre qui recouvre nos coeurs endurcis.
... parce qu'il s'était perdu dans l'histoire comme l'eau dans le sable et qu'elle le retrouvait seulement maintenant à cet instant de la musique jetée à travers la mer .
La mort est grande par la vie qu'elle fait surgir
Les
êtres auxquels nous servont de soutien sont pour nous un appui
dans la vie.
(Aphorismes)
Ma belle amie
est morte
Je
pleurerai toujours ;
Sous
la tombe elle emporte
Mon
âme et mes amours
(La
chanson du pêcheur)
( à
propos d'Olivier Larronde)
Olivier
a vécu trop longtemps. Il a beaucoup vécu. Sa vie a été
interminable. Il n'en a pas fini d evivre. Il a beaucoup
souffert.
Dans la
nuit, à la moindre insomnie, l'idée de la mort vous envahit,
comme si elle venait s'allonger contre vous.
(Le
veilleur)
Comment
rivaliser avec la mémoire d'un mort ?
(Le
secret de Ji)
N'as-tu donc pas, Seigneur, assez d'anges aux cieux ?
Pleure
comme Rachel, pleure comme Sara
On
a toujours souffert ou bien on souffrira.
Malheur
aux insensés qui rient !
(Les
feuilles d'automne)
Les
larmes sont un don.
Souvent
les pleurs, après l'erreur ou l'abandon
Raniment
nos forces brisées
(Les
feuilles d'automne)
La
douleur est un fruit : Dieu ne le fait pas croître
Sur
la branche trop faible encore pour le porter.
(Les
fcontemplations)
Des milliards de morts. Ils multiplient mon angoisse. je suis leurs agonies. Ma mort est innombrable. Tant d'univers s'éloignent de moi.
La
douleur est toujours moins forte que la plainte
(La
matrone d'Ephèse)
Un seul
être vous manque et tout est dépeuplé
(Le
lac)
Le soleil
et la mort ne peuvent se regarder fixement.
(Réflexions
ou sentences et maximes morales)
On
s'attache par le chagrin même ; souffrir ensemble, c'est encore
s'aimer
(La
famille)
Death
make angels of us all and give us shoulders as ravens claws
(la mort fait de nous tous des anges et s'accroche à nos
épaules avec ses griffes de corbeau)
Un souvenir heureux est peut-être sur terre plus vrai que le bonheur.
Rien ne nous
rend si grands qu'une grande douleur
(La
nuit de mai)
Je suis le
Ténébreux, - le Veuf, - L'inconsolé,
Le
Prince d'Aquitaine à la tour abolie
Ma seule Etoile est
morte, et mon luth constellé
Porte le Soleil noir
de la Mélancolie
(El
Desdichado - Les chimères)
Las ! je
suis seul, sans compagnie !
Adieu
ma Dame, ma liesse !
(Poésies)
Le chagrin est
égoïste, et ne peut recevoir de remède de ce qui ne le touche
pas
(Albertine
disparue)
Quand
d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres,
après la destruction des choses, seules, plus frêles, mais plus
vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles,
l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes,
à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le
reste, à porter,sans fléchir, sur leur gouttelette presque
impalpable, l'édifice immense du souvenir.
(Du
côté de chez Swann)
Telles, je
sens au coeur, quand les bruits du monde
Me
laissent triste et seul après m'avoir lassé,
La
présence éternelle et la douceur profonde
De
mon premier amour que j'avais cru passé
(Poésies)
La douleur qui
se tait n'en est que plus funeste
(Andromaque)
Deuil : le
mensonge noir
(Journal)
Ne
réveillez pas le chagrin qui dort
(Journal)
Chacun de nous
a sa blessure : j'ai la mienne.
Toujours
vive, elle est là, cette blessure ancienne.
Elle
est là, sous la lettre au papier jaunissant
Où
l'on peut voir encor des larmes et du sang !
(Cyrano
de Bergerac)
Quand
vous montez lentemlent vers ces portes,
Votre
robe de deuil traîne des feuilles mortes
(Cyrano
de Bergerac)
L'âme
résiste bien plus aisément aux vives douleurs qu'à la
tristesse prolongée.
(Julie
ou la nouvelle Héloïse)
L'âQuand
quelqu'un meurt, c'est comme si tout le village mourait,[...]
Puis quand la dernière pelletée a porté la scène à son
terme, le mort est mort pour d ebon, et son souvenir aussi
disparaît.
(Le
jour du jugement)
Dieu qui voit
nos larmes à notre insu, et qui, dans son immuable sérénité,
nous semble n'en pas tenir compte, a mis lui-même en nous cette
faculté de souffrir pour nous enseigner à ne pas vouloir faire
souffrir les autres
(Histoire
de ma vie)
La tristesse est le passage de l'homme d'une plus grande à une moindre perfection.
On ne se console pas des chagrins, on s'en distrait
C'est un moyen
de se consoler que de regarder sa douleur
(Journal)
Quelque chose arrive dans une région du moi où je ne suis pas.
Nos
chagrins sont souvent sans mélange
(Le
Dimanche)
La vie
s'y prend en douce, de façon désespérement antidramatique,
elle réduit toute chose en miettes qu'elle laisse peu à peu
tomber de ses doigts.
(Geheimnis
eines Menchen)
Il y a dans la douleur une réalité intense, extraordinaire.
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Maj 22/02/2005
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