Les brumes du vent d'autan
En emportent tant et tant,
Qui coulent et se noient pourtant
Dans les yeux gris des vivants.
Lièvre qui court, dont le chant
Sème l'amer qui attend,
Tapi dans les refrains lents
Des pas lourds et hésitants
Pousse le lierre coulant,
Mousse la pierre tendrement,
Rousse la dune- filament
Sous l'étoile du levant.
Épis volants au gré du van,
Balles et grains retombant,
Un jour noir pour un jour blanc,
Lourd brouillard tourbillonnant.
Vite, on crie dans les haubans
Un homme à la mer, devant !
Tel, lugubre engoulevent,
Se déchire le maintenant.
Dans la lumière du temps
Flotte une tâche solaire d'avant,
Comme un rire d'enfant,
Lueur d'un oiseau des champs.
(Texte pour le 14/09/2007, 9ème anniversaire de ta mort)
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Maj 14/09/2007