Cinq années de plomb,
Quatre saisons tournent en rond,
Trois petits tours jamais ne s'en vont,
Deux mains en vain dans l'ombre sans fond,
Ta vie portée en médaillon
Dix-huit trous de mémoire,
Douze travaux du désespoir,
Sept muses pour te voir,
Trois grâces derrière le miroir,
Un clown blanc au fond d'un tiroir,
Ta vie échouée en marée noire
Cinq années de plomb,
Quatre saisons tournent en rond,
Trois petits tours jamais ne s'en vont,
Deux mains en vain dans l'ombre sans fond,
Ta vie frapée par un harpon
Cinquante écus à la une lancés au vent,
Quarante voleurs sous la lune claquant des dents,
Trente jours de gloire qui ont fait flamber l'avant,
Vingt coups au coeur battant la valse des accidents,
Dix commandements pour briller à ton firmament,
Ta vie, ta vie, livrée à un dernier jugement
Cinq années de plomb,
Quatre saisons tournent en rond,
Trois petits tours jamais ne s'en vont,
Deux mains en vain dans l'ombre sans fond,
Ta vie comme un dernier sillon
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Toi, la petite sorcière,
Tu as trouvé la jeunesse éternelle
A la fontaine perpétuelle
De ton heure dernière
Toi, la petite sorcière,
Tu as brisé le temps
Un lundi de septembre
Où soufflait un vent de galerne
Toi, la petite sorcière,
Tu as enfoui ton angoisse noire
Derrière les volets de nos regards
Dans des reflets bleutés d'éclair
Toi, la petite sorcière,
Entre les larmes de ton ombre
Et le froid des jours sans nombre
Je regarde ton sourire de poussière
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Maj 06/09/2003