Plus jamais toi,

 

Jouer les illusionnistes
Fuir le précipice, trop de vide
L’éternité est si longue, tant d’années
La petite lumière si dérisoire dans la nuit
L’araignée tisse sa toile d’oubli
La mésange revient chanter
Ta voile s’éloigne dans le courant
Sur le quai, je n’attends plus ton retour
Sans toi,
Il n’y a pas de magicien sur la place
Où tourne la grande roue de la fortune
Pas de miracle dans la cour
Où tu ne joues plus
Le passé n’a pas de prix, juste un poids
Lourd à porter, trop lourd à supporter
Quand le temps pleure ton sourire
Sous les nuages noirs d’un automne incessant

 

Et pourtant,
Protéger l’empreinte de tes pas
Que la marée vient effacer sur le sable mouillé
Cueillir les roses du temps fané
Qui te veillent de leur éclat
Entendre la joie de ton rire résonner
Au fond de la cité engloutie
Voir briller le feu follet de tes yeux
Derrière la façade impassible du regard

Encore,

Se laisser guider par ta voix

Marcher dans tes pas

Presser ta main dans le noir

Voir ton reflet dans le miroir

Peut-être,

Rêver nos voyages

Jouer une valse

Conter une histoire

Croire un jour à l’éternité

 

(texte et musique pour le 14/09/2000, second anniversaire de ton depart)

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Maj 26/03/2003